"Pas de place" pour les homos au Kenya, affirme le vice-président

17 Mai 2015
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Les homosexuels n'ont pas leur place au Kenya, selon le vice-président kényan William Ruto, cité le 4 mai dernier par les médias de ce pays d'Afrique de l'Est où l'homosexualité est punie par la loi depuis la colonisation britannique. "Nous ne tolèrerons pas l'homosexualité dans notre société car cela viole nos croyances religieuses et culturelles", a prêché William Ruto, lors d’une messe, dont les propos sont rapportés par plusieurs quotidiens kényans. "Nous serons aux côtés des dirigeants religieux pour défendre notre foi et nos croyances", a-t-il ajouté : "Il n'y a pas de place pour l'homosexualité dans ce pays. Cela, je peux vous l'assurer", rapporte l’AFP. Ces déclarations sont intervenues alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry était en visite officielle au Kenya pour discuter de lutte contre le terrorisme, mais aussi de droits de l'Homme. L'homosexualité est illégale dans 36 des 54 pays d'Afrique et passible de la peine de mort dans quatre d'entre eux, selon Amnesty International. Au Kenya, où l'homosexualité est dans les faits rarement sanctionnée par des arrestations, un groupe de parlementaires essaie d'obtenir une application plus stricte de la loi. Binyavanga Wainaina, un célèbre écrivain kényan qui a publiquement parlé de son homosexualité en 2014, a réagi aux propos du vice-président Ruto sur les réseaux sociaux. "Notre vice-président Ruto est en train de se construire comme l'homme le plus dangereux d'Afrique. Si cette stratégie marche, elle fera beaucoup de dégâts", a-t-il estimé sur Twitter.