Pauvreté : de plus en plus d'étudiants renoncent à se soigner

24 Septembre 2013
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Les étudiants sont de plus en plus nombreux à renoncer à se soigner faute d'argent, selon une étude d'Emevia, un réseau national de mutuelles de proximité, publiée mardi 10 septembre. 17,4 % des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins les six derniers mois pour des raisons financières, un chiffre en augmentation de 2,4 points par rapport à 2011, a précisé Emevia qui mène des enquêtes tous les deux ans depuis une quinzaine d'années. "C'est un renoncement plus qu'inquiétant", a assuré à l'AFP Cédric Chevalier, président d'Emevia. "Il y a une vraie problématique de santé publique sur cette population-là", a-t-il ajouté. Cette augmentation s'explique par les capacités financières des étudiants "toujours un peu plus dégradées par rapport aux années antérieures", comme précisé dans l'étude ; 49,5% d'entre eux ayant ressenti des difficultés financières au cours de l'année. "Les femmes renoncent plus aux soins que les hommes (21,6 % contre 12 %)", a observé par ailleurs le réseau de mutuelles. Emevia a également dénoncé "le mal-être étudiant" qui "s'est très nettement aggravé" entre 2011 et 2013, avec notamment en cause l'augmentation des comportements de rejet (raciste, sexiste, homophobe, etc.) "qui sont passés de 8,1 % en 2011 à 12,4 % en 2013". Ce rejet s'exprime sous forme d'injures et de harcèlement moral (10 % en 2013 contre 7,4 % en 2011) mais aussi d'agressions physiques (2,4 % en 2013 contre 0,7 % en 2011).

L'enquête a été menée auprès de 6 134 étudiants représentant un échantillon national, en partenariat avec l'institut CSA.