Peine de mort et drogues

8 Mars 2019
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C’est un moment charnière, selon le mouvement international de la réduction des risques (HRI). Dans son rapport 2018 publié en cette fin de mois, le réseau rapporte une baisse de 90 % des exécutions en raison d’une condamnation liée à la drogue depuis 2015. Cette huitième édition suit ces enjeux de droits humains au travers de la question de l’usage de drogues. Un chiffre qui surprend quant à la dynamique de la peine de mort au niveau mondial sur d'autres motifs, et qui reste d’actualité dans près de 70 pays. Cependant, la peine capitale est maintenue pour des faits d’usages ou de vente de drogues dans 35 pays ou territoires, comme le Sri Lanka ou le Bangladesh. Ces condamnations à mort se font en contravention avec les traités internationaux de droits humains, et au grand dam des activistes. En 2018, seuls l’Iran, la Chine, l’Arabie Saoudite et Singapour ont effectivement exécuté une personne pour ce type de délit. On estime à au moins 91 personnes exécutées l’année dernière, soit 67 % de moins qu’en 2017, et près de 90 % de moins dans certains pays, comme l’Iran. Malgré tout, le combat contre la peine de mort, quel que soit le motif de la peine, reste majeur dans le monde. Près de 7 000 personnes affrontent les couloirs de la mort pour des crimes liés aux drogues et 13 pays ont rendu 149 verdicts de peine capitale en 2018. La plupart étant des personnes étrangères dans les pays concernés.