Pérou et Colombie : l'UE va-t-elle bloquer ?

7 Mars 2010
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L'engagement des grandes puissances était précis, il n'est pas tenu : 2010 devait être l’année de l’accès aux médicaments pour tous et toutes. Or, comme le rappelle Act Up-Paris (2 mars) "moins de 40 % des personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement antirétroviral dont elles ont besoin". "Les génériques, copies légales des médicaments brevetés, permettent de faire baisser le prix des traitements, rappelle Act Up-Paris A ce titre, ils sont reconnus par le droit international comme un outil indispensable de lutte contre une pandémie comme celle du VIH/sida. C'est dans ce contexte que l'Europe multiplie les attaques pour empêcher la production et la mise sur le marché de médicaments génériques". "De nouveaux accords de libre-échange (…), négociés dans la plus grande opacité entre le Pérou, la Colombie et la Commission européenne, vont rendre encore plus difficiles les recours aux génériques", dénonce l'association. Une des raisons serait le "renforcement du système de propriété intellectuelle" (les brevets tomberaient moins vite) qui "équivaudrait à faire augmenter les coûts pour le Pérou en achat de médicaments de 300 millions de dollars d’ici 2025". Selon le ministère des Finances français, ces accords avec le Pérou et la Colombie n’auraient pas encore été conclus, Act Up-Paris demande à la France de les dénoncer et qu'ils soient "combattus par les négociateurs français au sein de la Commission européenne.