PES en prisons : l’UMP bouge (un peu)

23 Mars 2012
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Conseiller santé de Nicolas Sarkozy, député européen, secrétaire national de l’UMP en charge des questions de santé, professeur de médecine, chef des urgences à l’hôpital européen Georges-Pompidou… Philippe Juvin a récemment indiqué (9 mars) dans un communiqué de presse qu’il était "favorable à un programme d’échange des seringues stériles en prison". Cette position tranche singulièrement de la position habituelle de l’UMP, du gouvernement et de l’administration pénitentiaire sur ce sujet. "La prison concentre les usagers de drogues et constitue un lieu qui favorise la contamination par le VIH/Sida et les virus hépatiques entre consommateurs par l’usage de seringues partagées, avec des risques accrus de propagation hors des prisons, indique Philippe Juvin. Le succès des programmes d'échanges de seringues (PES) stériles, en Allemagne, en Suisse, au Luxembourg ou en Espagne me confortent dans l'idée qu'une telle piste est à explorer. Elles ont entraîné une réduction importante du partage des seringues entre détenus, une diminution sensible des contaminations et des abcès et l'absence de nouveaux cas de VIH ou d'hépatite. L'usage de drogue est et doit demeurer illégal. Mais il faut tout faire pour réduire les risques de contamination par le matériel d’injection. Voilà pourquoi, je suis favorable, en prison comme ailleurs, à un programme d’échange des seringues stériles", indique l’homme politique qui, lui, n’oublie pas qu’il est aussi médecin.