PES : Un automate à la prison de la Santé

13 Janvier 2012
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Dans une délibération du 13 décembre 2011, le Conseil de Paris a voté une subvention d’un montant de 8 300 euros à l’association Safe, destinée à coordonner la préfiguration puis la mise en œuvre d’un programme d’échange de seringue, sous la forme d’un automate, à la maison d’arrêt de la Santé, indique le Réseau français de réduction des risques. "Cette délibération a été votée à l’unanimité, l’opposition UMP au conseil de Paris y compris, ce qui prouve que le consensus émerge sur cette question", précise le Réseau qui l’explique par les résultats de différentes études sur la santé en prison et notamment le VIH et les hépatites (notamment Pride2 et Prévacar), les nombreuses recommandations (Inserm, Conseil national du sida, Organisation mondiale de la santé) et l’activisme des associations du secteur de la lutte contre le VIH/sida et de la réduction des risques (TRT5, Act Up-Paris, AIDES, Sidaction, Réseau Français de RDR…). Safe est une association membre fondatrice du Réseau Français de RDR. Elle a une mission nationale de développement des automates d’échanges de seringues, et s’occupe de la grande majorité de ceux d’Ile de France. "L’association va mettre à disposition son savoir-faire pour l’implantation d’un automate à la prison de la Santé. En effet, l’implantation de l’automate ne sera qu’une des facettes de l’opération. Il faudra préfigurer et coordonner l’action en lien avec la Ville de Paris (Dases), les autorités sanitaires et l’administration pénitentiaire, et l’adapter aux besoins spécifiques du milieu carcéral. Il faudra former les équipes de la prison sur l’utilisation d’un tel dispositif et dissiper les peurs bien réelles, mais infondées au regard des expériences internationales, sur l’utilisation des seringues comme une arme", indique le Réseau.