Piqueries au Québec : les infirmières disent oui

18 Novembre 2008
2 418 lectures
Notez l'article : 
0
 
piquerie.jpg

Le ministre de la Santé du Québec prétend que les Québécois ne sont pas prêts à accueillir des centres d'échanges de seringues. Là bas, cela s'appelle des "piqueries supervisées".  Ce n'est pas l'avis de l’Ordre des infirmières du Québec qui réclame clairement l’implantation de centres d’injection supervisés pour les utilisateurs de drogues intraveineuses. Au Canada, il n’existe qu’un seul centre du genre, à Vancouver. Un centre d'ailleurs menacé de fermeture par le gouvernement conservateur de Stephen Harper. Un projet, lancé par le ministre de la santé précédent, était bien prévu à Montréal, mais le projet a capoté parce que le nouveau ministre de la Santé, Yves Bolduc, ne veut rien savoir des sites d'injection supervisée de drogue au Québec. Selon ses services, il n'existerait pas suffisamment de preuves que les piqueries diminuent les risques de surdose et de transmission de virus comme ceux du sida et de l'hépatite.
Plus d'infos sur http://lcn.canoe.ca/, taper "piqueries" dans le moteur de recherche du site

Commentaires

Portrait de Laumal

Il ne faut pas confondre "les sites d'injection supervisées" (terme exact à préférer à "piqueries supervisées) et les sites d'échange de seringue. Dans un site d'injection supervisé les personnes ont accès à différents services: aide à l'injection sécuritaire, accès à des ressources dans la communauté, conseils en vue de cure de désintoxication. Un tel site permet de rejoindre une population qui n'a souvent même pas accès au système de santé. Un tel site existe à Vancouver mais est menacé de fermeture par le gouvernement fédéral. Au Québec après un timide "oui" de la part de l'ancien Ministre de la Santé, on sent que la position du nouveau ministre est en total désaccord avec la création d'un tel site dans la région montréalaise malgré toutes les études qui en démontrent les bienfaits, notamment dans la prévention de l'infection au VIH et à l'hépatite C. Une lectrice montréalaise