Place des combattants-es du sida

18 Novembre 2021
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Le nom est choisi, la mairie de Paris s’apprête à inaugurer la « place des combattantes et combattants du sida » en hommage à toutes les personnes qui se sont battues et qui continuent de se battre contre le VIH/sida depuis 40 ans. Interrogé par Le Monde Pierre Batista, le président de AIDES Paris, se réjouit de ce nom : « Une première en France, même dans le monde, ce sera l’une des premières places à intégrer le mot « sida » dans son nom ». L’association AIDES a également réagit sur son compte Twitter : « Une symbolique puissante en hommage à la lutte contre le sida à Paris. Et maintenant, on veut la suite : des moyens et des politiques de santé publique à la hauteur des enjeux de la lutte contre l'épidémie de VIH », a déclaré l’association mardi 9 novembre. De son côté, Antoine Chassagnoux, le nouveau président d’Act Up-Paris, se montre plus cynique : « Une plaque, c’est bien joli, mais ce serait mieux de créer enfin le centre d’archives LGBT qui manque toujours à Paris ».  Le projet porté par Jean-Luc Romero-Michel, militant de longue date de la lutte contre le sida et adjoint de la maire de Paris en charge des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations, sera soumis au prochain Conseil de Paris, du 16 au 19 novembre. Il prévoit d’attribuer le nom « place des combattantes et combattants du sida » à une portion du terre-plein séparant la rue de Rivoli et la rue Saint-Antoine (4e), dans le Marais, l’un des quartiers historiques de la communauté LGBT+. « Il est essentiel d’honorer ceux qui sont morts comme ceux qui se battent. J’espère que la délibération sera votée à l’unanimité », a déclaré Jean-Luc Romero-Michel.

Commentaires

Portrait de frabro

Une "portion de terre plein", c'est sûr que ça va changer la face du monde... Laughing

J'ai hâte de pouvoir aller m'y recueillir à la mémoire de tous ceux que j'ai connus..

Portrait de jl06

« Qui facilite la fin de vie n'est pas punissable » : c'est ainsi que le Conseil a ouvert le nouveau front23 novembre 2021 

Mario a choisi de recourir au suicide assisté et l'a fait grâce au soutien de l'association Luca Coscioni. La bataille juridique pour faire reconnaître le droit s'est construite autour de la sentence de la Cour constitutionnelle qui, fin 2019, s'exprimant sur l'affaire Marco Cappato et la mort de DJ Fabo dans une clinique suisse, avait défini « non punissable » qui facilite l'exécution du suicide. Cette déclaration a ouvert la brèche dans un immense vide réglementaire qui avait jusqu'ici contraint des patients italiens comme Mario à rester emprisonnés dans la douleur ou à partir à l'étranger pour mettre fin à leurs jours.

Oui au suicide assisté, un tournant historique en Italie. "Soulagement, je serai le premier"

23 Novembre 2021

Avec la sentence 242/2019, les juges du Conseil avaient pour la première fois mis sur papier les critères d'accès aux soins qui conduisent à la mort volontaire : il doit s'agir d'une "décision autonome et libre", elle doit concerner les patients qui reçoivent " traitements de maintien en vie « donc des personnes souffrant de « pathologies irréversibles qui sont source de souffrances physiques ou psychologiques intolérables ». Et dans tous les cas, seuls les patients "pleinement capables de prendre des décisions libres et éclairées" devraient être pris en considération. Juste le cas de Mario qui a pourtant mis de nombreux mois à faire reconnaître le droit à l'aide au suicide.

Portrait de steven1306

C'est un peu dommage que des PVVIH n'est pas étaient conviées à cette cérémonie Hommage ou Homme age. Et plus particulièrement, celles et ceux qui n'habitent pas loin de cette place ! 

Tout de même, le geste et beau !

Merci.