PLFSS 2018 : des inquiétudes dans tout le secteur

5 Octobre 2017
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Le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS 2018) subit l’attaque des représentants des médecins libéraux, des hôpitaux ou des laboratoires. Evidemment, ce sont pour des raisons différentes, mais globalement il s’agit de dénoncer des nouvelles économies exigées par le gouvernement pour 2018. Elles portent sur un montant de 4,2 milliards d’euros. L’équation est simple : la croissance naturelle des dépenses de santé se situe aux environs de 4,5 %. L’Objectif national des dépenses de l’Assurance maladie sera, lui, fixé à 2,3 % pour 2018. Ce qui va constituer un choc. "Le Quotidien du médecin" (29 septembre) a passé en revue les motifs de griefs des syndicats de médecins libéraux et des représentants du monde hospitalier. De façon générale, ce sont un peu les mêmes reproches faits au précédent gouvernement qui sont adressés aujourd’hui : l’application d’une politique du rabot, alors que le gouvernement avait promis de faire différemment. Les radiologues et biologistes craignent de nouvelles baisses tarifaires. Même la hausse du forfait hospitalier de 18 à 20 euros ne semble pas suffire à réjouir la Fédération hospitalière de France (FHF). Et comme chaque année, les industriels du médicament (le Leem) sont remontés. Ils estiment que le PLFSS 2018 ne serait qu’une "copie conforme des précédents" et qu’il est "décevant". Et le Leem d’expliquer : "Avec près d’un milliard d'euros de régulation sur le prix des médicaments, soit 140 millions d’euros de plus qu’en 2017, année déjà particulièrement pénalisante pour les entreprises du médicament, la contribution demandée aux laboratoires pharmaceutiques est la plus élevée jamais observée. A ce montant record s’ajoute une action sur les volumes prescrits de 500 millions d’€ hors remise". Et le Leem de s’inquiéter des "signaux négatifs qu’adresse le PLFSS 2018 aux industriels du médicament". Et ça repart sur l’argument habituel du syndicat des labos comme quoi le médicament serait, une fois encore, "la principale variable d’ajustement" des comptes de l'assurance-maladie. Dans un  communiqué, le Leem prétend " rappeler au gouvernement que la régulation du secteur ne doit pas se réduire à une politique de baisse du prix des médicaments" et " appelle de ses vœux une politique de régulation attractive et cohérente qui prenne en compte le retour de l’innovation et son apport à la modernisation du système de santé".