PMA : ça s’emmêle encore

20 Janvier 2013
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Le moins que l’on puisse dire, c’est que la PMA est une sérieuse épine dans le pied du gouvernement et de la majorité qui s’emmêlent sérieusement sur la question. On ne comprend plus très bien ce qui sera fait au final lors du débat sur le projet de loi sur le mariage pour tous et l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe. On avait cru que le PS déposerait un amendement sur le sujet, cela semble désormais moins sûr. Dernier épisode en date (en attendant les prochains), une interview de la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti qui a laissé entendre lundi 7 janvier sur RTL que les députés socialistes renonceraient à déposer leur amendement au projet de loi ouvrant la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes. La raison ? Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé la semaine dernière une future loi sur la famille pour mars 2013, qui aborderait toutes les questions de filiation, comme l'adoption, ou encore le statut du beau-parent… et peut-être la PMA si elle ne faisait pas partie du texte sur le mariage. En fait, le gouvernement et le président de la République ne sont pas favorables à la PMA dans ce texte. Ils estiment que si elle n’en fait pas partie cela réduira l’opposition au texte (ce qui reste à démontrer) et pourrait faciliter son adoption… y compris par les députés de gauche. De son côté, le numéro un du PS, Harlem Désir, a déclaré lundi 7 janvier que "l'important" était que "cette extension du droit" soit adoptée "cette année". "Il y aura cette année le droit à la PMA, que ce soit adopté par un amendement dans le texte sur le droit au mariage ou le droit à la famille", a-t-il déclaré. Pour l’Inter-LGBT, ce calcul n’est pas le bon. "Le législateur n'aura certainement pas deux occasions dans la mandature pour se saisir de ces questions d'égalité et le débat étant bien engagé, il a toutes les cartes en main", a estimé l'association dans un communiqué lundi 7 janvier. Ce dernier argument ne semble pas avoir porté puisque le 9 janvier, le PS a finalement décidé de pas déposer d'amendement au projet de loi "mariage pour tous". La procréation médicalement assistée devrait donc être débattue en mars.

Commentaires

Portrait de frabro

Dans la Loi actuelle, et sans qu'il soit fait état de la sexualité des femmes qui la demandent, la PMA est réservée à celles qui ne peuvent procréer naturellement du fait de raisons purement physiques et médicales et non du fait de leur choix de vie.

L'adoption de la PMA pour des femmes qui ne sont aps dans ce cas mais sont homosexuelles créerait donc une inégalité dans l'autre sens.

La PMA doit faire l'objet d'un débat à elle seule, déconnecté du mariage, et prenant en compte les nouvelles donnes de la bio éthique.

En insistant lourdement sur la PMA, les associations LGBT se tirent une balle dans le pied et offrent aux opposant un prétexte à tenter de bloquer le mariage pour tous.