Port du masque obligatoire

22 Juillet 2020
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Le port du masque chirurgical ou grand public était déjà obligatoire dans les transports en commun depuis le 11 mai. Il est désormais imposé à tout le monde dans les « magasins de vente, centres commerciaux, administrations, banques et marchés couverts », a détaillé dimanche 19 juillet la Direction générale de la Santé. Ces établissements s'ajoutent à la liste des lieux où le port du masque était déjà prévu pour lutter contre la Covid-19. Les salles de réunion et de spectacles, cinémas, restaurants, hôtels, salles de jeux, établissements d'enseignement, centres de vacances, bibliothèques, lieux de culte, établissements sportifs couverts, musées, gares et aéroports étaient en effet déjà concernés « parfois avec des règles spécifiques », rappelle la DGS. Nouveauté : « Le non-respect de cette mesure pourrait être susceptible, comme c'est le cas dans les autres lieux où le port du masque est obligatoire, notamment les transports, d'une contravention de 4e classe », soit une amende forfaitaire de 135 euros. Au niveau national, le taux de reproduction effectif du virus (ou « R effectif », basé sur les tests virologiques positifs) est repassé légèrement au-dessus de un depuis la première semaine de juillet, et se situe actuellement à environ 1,20 selon Santé publique France. Cela signifie que chaque malade du Covid-19 contamine en moyenne 1,2 autre personne, ce qui va dans le sens d'une tendance à l'augmentation de la circulation du virus. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui souligne toujours l'absence de « preuves scientifiques » pour soutenir un « port généralisé du masque partout », dit désormais qu'un masque grand public peut être « utile » dans les transports, les magasins ou les lieux clos et bondés, en complément des gestes barrières, souligne l’AFP. Autre facteur qui justifie le revirement des autorités françaises : les "incertitudes" sur la transmission du virus dans l'air. Ce sujet « a fait l'objet le 6 juillet d'une lettre à l'OMS signée par 239 scientifiques issus de 32 pays, qui ont notamment fait part de leurs observations sur la fréquence des contaminations et des clusters en milieu clos, particulièrement en cas de brassage d'air, et même en l'absence de projection directe », indique la DGS.