Pour l’arrêt des mutilations des enfants intersexes

22 Septembre 2018
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Un collectif  de structures (Collectif intersexes et allié·e·s, Mouvement français pour le planning familial, FierEs, AIDES, Acceptess-T, FSU, SUD Education, SUD Santé Sociaux, etc.) et de personnalités (Eric Fassin, Sam Bourcier, Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas, Janik Bastien-Charlebois, Muriel Salle, Martin Winckler, etc.) s’est constitué « pour l’arrêt des mutilations des enfants intersexes ». Le 10 septembre dernier, il a publié dans Libération une tribune qui se demande « pourquoi continuer à pratiquer des interventions chirurgicales sur les personnes intersexes alors que ces actes constituent des violations des droits humains ? ». Le collectif recommande la mise en œuvre d’une « circulaire de rappel à la loi ». « Aujourd’hui en France, les enfants intersexes (1) sont toujours soumis-es à des opérations chirurgicales et/ou des traitements hormonaux sans leur consentement éclairé et sans nécessité de santé. Ces actes constituent des violations des droits humains et ont été condamnés à plusieurs reprises par l’ONU en 2016 (Comité des droits de l’enfant, Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, et Comité contre la torture) (…) En France, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) appelle à l’arrêt de ces mutilations. En mai dernier, la Commission nationale consultative des droits de l’homme, et en juillet, le Conseil d’Etat ont publié des avis dans le même sens », pointent les auteurs-es de la tribune, avant de dénoncer le fait que les « protocoles médicaux continuent à recommander ces pratiques, et les équipes médicales à les effectuer ». « Une circulaire de rappel à la loi s’impose. C’est à l’enfant intersexe lui/elle-même de décider. Changer son corps ou non, ce sera son choix », concluent les signataires de cette tribune. Accédez au site de la campagne associée.

(1) Personnes qui présentent des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions binaires typiquement mâle ou typiquement femelle, que ces caractéristiques soient visibles à la naissance ou apparaissent plus tard au cours de la vie, notamment à la puberté.