Pour une retraite radieuse des LGBTI 

19 Janvier 2023
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Tribune. C’est à l’initiative du collectif « Les inverti·e·s » qu’un large panel d'organisations et de personnalités LGBTQI +, — parmi lesquelles Paul B. Préciado, Océan, Fatima Daas, Ali Aguado, Andy Kerbrat, Barbara Butch, Cecil Lhuillier, Eva Vocz, Marc-Antoine Bartoli, Mathieu Magnaudeix, Sam Bourcier, Act Up-Paris, Centre LGBTQI+ de Paris-Île-de-France, Exaequo, FièrEs, l’Inter-LGBT, le STRASS — se mobilise pour lutter contre la nouvelle réforme des retraites dans une tribune publié sur le site de têtu. « Il nous faut recréer du dialogue et de la solidarité entre les générations pour participer à la transmission de notre histoire commune, de nos récits de vies et de nos pratiques militantes (…) Nous, personnalités et organisations LGBTI, nous opposons à la réforme des retraites que vient de présenter le gouvernement pour reporter l’âge de départ à 64 ans et accélérer le passage à 43 annuités afin de bénéficier d’une retraite à taux plein », expliquent-ils-elles. « Si cette réforme est appliquée, elle sera nuisible pour tous-tes les futurs-es retraités-es. Elle sera particulièrement néfaste pour les LGBTI, car nous sommes encore plus vulnérables que le reste de la population face à la vieillesse », défendent-ils-elles. Et d’expliquer : « Avec la nouvelle réforme des retraites, nous allons devoir travailler plus longtemps, ce qui dégradera nos conditions de santé, ou partir avant d’avoir toutes nos annuités, ce qui réduira nos pensions. Face à ces régressions, nous n’avons pas les mêmes possibilités de s’appuyer sur la solidarité familiale, ce qui nous fragilise davantage quand nous arrivons à la retraite. Le monde du travail a été et est toujours trop souvent un environnement hostile pour les LGBTI : les discriminations persistent et peuvent influer tout au long de la vie sur notre situation professionnelle ». « Les femmes sont fortement touchées, surtout si elles sont lesbiennes ou bisexuelles : en plus d’être moins bien payées, elles sont davantage concernées par les temps partiels et les pauses dans leurs carrières. Leur retraite, déjà largement inférieure à celle des hommes, s’en verrait encore réduite si la réforme venait à passer. En outre, quand elles en ont eu la possibilité, elles ont quelquefois arrêté de travailler pour s’occuper de leurs enfants », explique le texte. « C’est pourquoi nous nous mobiliserons parmi tous-tes les salariés-es, étudiants-es, retraités-es et sans emploi dans toutes les initiatives pour lutter contre cette nouvelle réforme des retraites en commençant par les manifestations des 19 et 21 janvier ».