Prendre un traitement ARV efficace protègerait le cerveau

21 Février 2013
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Les personnes vivant avec le VIH prenant des antirétroviraux auraient une fonction cognitive intacte, en dépit d’une inflammation chronique et d’une activation immunitaire supérieures à celles des personnes séronégatives, selon une petite étude danoise publiée en ligne le 7 février dernier dans le "Journal of Aids", une publication scientifique. On sait que le risque de survenue des démences liées au VIH a diminué depuis l'arrivée des trithérapies, mais des études suggéraient que le virus pouvait continuer à affecter le cerveau malgré les traitements, en raison d’une inflammation chronique et d’une activation immunitaire anormalement élevées. Karin Pedersen et ses collègues de l'hôpital universitaire de Copenhague ont donc comparé 53 personnes vivant ave le VIH prenant un traitement efficace et avec une charge virale inférieure à 500 copies/ml depuis plus d’un an, à 31 personnes séronégatives, choisies pour être des contrôles appariés sur l'âge, le genre, l'éducation et les co-morbidités, c’est-à-dire les autres troubles associés. Autrement dit, les personnes séronégatives avaient les mêmes caractéristiques d’âge ou de co-morbidités (par exemple le fait de fumer, d’être en surpoids…), etc. que les personnes séropositives afin que l’étude puisse montrer si c’est le VIH qui faisait éventuellement une différence et pas d’autres paramètres. Les chercheurs ont donc évalué leur fonction cognitive (fonctionnement du cerveau et de la pensée) via une batterie de tests neurocognitifs, leurs niveaux d'inflammation et d'activation immunitaire. Résultats : pas de différence des fonctions cognitives, et pas de relation entre la fonction cognitive et ces marqueurs d'inflammation et d'activation immunitaire. Des données que les chercheurs voudraient confirmer par une étude plus importante.

Commentaires

Portrait de frabro

Bonne nouvelle que cette étude, il faut maintenant passer à une étude de plus grande ampleur pour en vérifier les conclusions.

C'est en tous cas un argument de plus en faveur des traitements ARV