Prep : des nouveautés

23 Décembre 2019
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Dans un article publié sur le site InfoVIH (l’actualité scientifique et médicale sur le VIH), le docteur Pascal Pugliese fait le point sur les nouvelles molécules et technologies en cours de développement dans le champ de la Prep (prophylaxie pré-exposition). Depuis plusieurs années, la Prep par ténofovir disoproxil + emtricitabine (TDF/FTC, soit Truvada et ses versions génériques) a été reconnue et adoptée par l’Organisation mondiale de la santé comme stratégie pour réduire l’incidence du VIH. Dans son article, le docteur Pugliese rappelle que si l’efficacité protectrice du TDF/FTC par voie orale s’est « révélée très efficace pour réduire l’acquisition du VIH », elle « repose sur une observance optimale, ce qui représente un défi pour une portion clé des populations les plus à risque (femmes, jeunes (15-24 ans), hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes nés à l’étranger, femmes transgenres) ». La Prep a connu des avancées en 2019 et les conférences internationales sur le VIH tout comme les recommandations officielles nationales et internationales en attestent. En matière de Prep, on développe encore des médicaments qui seront pris par voie orale. C’est le cas de la nouvelle version du Truvada, celle avec le tenofovir alafenamide ou encore de l’islatravir [MK-8591]). Sont aussi développés des traitements injectables à action prolongée comme le cabotegravir. Font aussi l’objet d’études et d’essais : des anneaux vaginaux, des anticorps monoclonaux neutralisant à large spectre (immunothérapies en perfusion), des formes localisées (notamment les gels, films et lavements) et des dispositifs multifonctionnels comme des implants associant antiviraux et contraceptifs. Dans son commentaire, le docteur Pugliese explique que « cette Prep 2.0 a pour but d’élargir suffisamment les options de prévention biomédicale pour inclure des produits qui répondront non seulement à une grande variété de personnes et de scénarios de risque, mais aussi à une personne donnée au cours de sa vie sexuellement active. Le programme de développement de la Prep doit s’appuyer en parallèle sur des études solides pour fournir des preuves scientifiques de l’efficacité, de l’innocuité et de la pharmacocinétique, y compris sur les interactions médicamenteuses pour les populations traditionnellement exclues des essais cliniques, comme les personnes transgenres, les femmes enceintes et les adolescents, favorisant l’inclusion et l’équité dans le développement scientifique ».