Prep injectable chez les femmes

19 Novembre 2020
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La Prep à base de cabotégravir en injection longue durée tous les deux mois est très efficace chez les femmes. L’annonce est tombée lundi 9 novembre. « Une étude montre que les injections sont 89 % plus efficaces dans la prévention contre le VIH par rapport à des pilules de prophylaxie préexposition (Prep) prises quotidiennement », déclare l’Onusida dans un communiqué. « Ces résultats sont extrêmement importants. L'Onusida a longtemps réclamé des moyens de prévention supplémentaires contre le VIH, acceptables et efficaces, pour les femmes et ceci pourrait vraiment changer la donne », a commenté Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’agence onusienne. Selon l’Onusida, l'essai clinique a porté sur 3 200 femmes à risque élevé d'infection âgées de 18 à 45 ans au Botswana, Kenya, Malawi, en Afrique du Sud, en Eswatini (anciennement le Swaziland), en Ouganda et au Zimbabwe. L'essai a été stoppé avant l'heure parce que les données montraient clairement la supériorité des injections par rapport à la prise quotidienne d'un comprimé. Quatre infections au VIH se sont produites chez les femmes qui recevaient les injections contre 34 parmi celles qui prenaient la pilule. « Le risque d'infection par le VIH était neuf fois inférieur avec le cabotégravir [la molécule injectée, ndlr] qu'avec la pilule quotidienne », souligne le communiqué. « Comme avec le vaccin contre la Covid-19, il nous faut maintenant nous assurer que ces injections qui peuvent sauver la vie soient disponibles, financièrement accessibles et équitablement distribuées aux gens qui vont les utiliser », a souligné Winnie Byanyima. Sur Twitter, Florence Thune, directrice générale de Sidaction, s’est réjouie de cette bonne nouvelle : « Une injection tous les deux mois qui permet aux femmes de se protéger du VIH sans dépendre de la disponibilité de préservatifs, de la bonne volonté de leur partenaire de les utiliser ou de la prise quotidienne de médicaments. Rendons vite cela accessible ! ». Rappelons que le cabotégravir, associé à la rilpivirine, sous sa forme injectable à libération prolongée toutes les quatre ou huit semaines, est une bithérapie qui vient d’être approuvée en Europe dans le suivi des personnes vivant avec le VIH.