Présidentielle 2017 : Renaloo met le cap sur le rein !

21 Février 2017
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L’association Renaloo (maladies rénales, insuffisance rénale, dialyse, hémodialyse, etc.) a lancé sa plateforme de propositions à l’occasion de l’élection présidentielle : "2017-2022 : Cap sur le rein !" "Moins médiatisées que les cancers ou le VIH, longtemps silencieuses, les maladies rénales sont pourtant dévastatrices dans leurs effets et extrêmement coûteuses dans leurs thérapeutiques", explique Renaloo, qui s’est constituée en association de patients en 2008, en amorce de sa plateforme présidentielle. Selon les chiffres de l’association, il y a aujourd’hui quelque 80 000 patient-e-s dont les reins ne fonctionnent plus et qui sont actuellement "en suppléance", c’est-à-dire dialysés (45 000, 56 %) ou transplantés (35 000, 44 %). Comme l’explique l’association, le nombre de patient-e-s en traitement de suppléance augmente chaque année. "Ainsi, si rien n’est entrepris, ils seront 110 000 en 2022, dont plus de 60 000 dialysé-e-s. Le coût de leur prise en charge avoisinera les cinq milliards d’euros par an (quatre milliards actuellement)" explique Renaloo. Dans ce contexte, l’association a donc souhaité faire entendre la voix des patient-e-s dans les débats politiques en cours, afin que les maladies rénales soient au cœur des futures réformes du système de santé français. L’association a travaillé à un ensemble de propositions qui s'articulent autour de huit grands axes, qui s’accompagnent d’objectifs chiffrés et de mesures concrètes pour les atteindre. Il s’agit, par exemple, de "faire de l’amélioration la qualité de vie un objectif transversal et mesurable de la qualité des soins, à tous les stades des maladies rénales" ; de "ralentir ou stopper l’évolution des maladies rénales en permettant à tou-te-s les patient-e-s dont le diagnostic d’insuffisance rénale modérée ou évolutive est posé d'accéder à un parcours structuré, coordonné et financé de protection rénale" ; de "rendre prioritaire l’accès à la greffe, meilleur traitement pour les patient-e-s dont les reins ne fonctionnent plus, par une stratégie volontariste d’accès à la liste d’attente et de développement de tous les types de prélèvements d’organes (donneurs vivants et décédés)", etc. Avec ses propositions, l’association appelle "l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle à s’engager sur une réforme d’ampleur de la prise en charge des maladies rénales".