Prison pour le viol d’une TDS

30 Mars 2021
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Un homme a été condamné le 18 mars par la cour d'assises de Paris à huit ans de prison pour le viol d’une travailleuse du sexe trans sur son lieu de travail au bois de Boulogne en 2018. L’homme, âgé de 28 ans, a été reconnu coupable de « viol commis sous la menace d'une arme », pour lequel il encourait vingt ans de réclusion, « vol » et « récidive de recours à la prostitution ». Dès l'ouverture du procès, l’homme a reconnu avoir violé Cristina., jeune femme trans de 39 ans, sous la menace d'un couteau. La cour a également prononcé une peine de suivi socio-judiciaire de cinq ans, avec notamment l'obligation d'exercer une activité professionnelle ou de suivre une formation à sa sortie de prison. « Je suis très heureux que Cristina ait eu cette écoute sensible pendant ces trois jours de procès. Elle a été écoutée par la justice française », a réagi l'avocat de la partie civile Julien Fournier. Le parquet avait requis une peine de neuf ans de prison. Cristina « a vécu un viol avec violence, le couteau sur la figure, avec la peur de mourir », a résumé l'avocat général Olivier Auferil lors de ses réquisitions. Si elle n'avait pas avant ces faits « une vie enviable », elle a depuis « une vie brisée », a affirmé le parquet. « Les travailleurs et travailleuses du sexe constituent des proies faciles, des cibles privilégiées pour les agresseurs sexuels. Pour certains clients, les prostituées sont une espèce de marchandise dont on peut disposer à sa guise », a déclaré l'avocat général. Les travailleurs-ses du sexe sans papier, ce qui est le cas de Cristina, « évitent les contacts avec la police. Les prédateurs sexuels le savent », a indiqué le magistrat.