Prisons, VIH et accès ARV

9 Mars 2021
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Dans le monde, la population carcérale s’élève, en permanence, à quelque onze millions de personnes. Dans les prisons du monde entier, des personnes en détention consomment des drogues injectables et ont des rapports sexuels, affirme l’Onusida, dans un communiqué. Le risque de violence sexuelle parmi cette population, ainsi que le manque d’accès aux préservatifs, aux lubrifiants, à la prophylaxie pré-exposition (Prep) et aux services de réduction des risques, augmentent le risque de contamination au VIH, à l’hépatite C et à d’autres infections sexuellement transmissibles. Les consommateurs-rices de drogues injectables qui commencent leur incarcération voient leur risque d’infection au VIH augmenter de 81 % et celui de contamination à l’hépatite C de 62 %. « Les environnements fermés devraient, en théorie, faciliter la fourniture de services de dépistage et de traitement efficaces, même si les interruptions de traitement et les préoccupations concernant la confidentialité et la discrimination posent des difficultés ». On est évidemment bien loin du compte. En 2019, 78 pays ont signalé à l’Onusida qu’un dépistage du VIH était disponible à tout moment au cours de la détention ou de l’emprisonnement, et 104 pays ont indiqué qu’une thérapie antirétrovirale était mise à disposition de toutes les personnes détenues vivant avec le VIH.