Profession médicale intermédiaire… en suspend

4 Décembre 2020
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C’est mal parti. Les députés-es ont largement revu et corrigé (25 novembre) en commission une proposition de loi LREM inspirée des conclusions du « Ségur de la santé », remettant à plus tard la possible création d'une « profession médicale intermédiaire » qui avait hérissé les médecins. L'article 1er de cette proposition de loi portée par la députée Stéphanie Rist entendait permettre le lancement d'une telle profession « intermédiaire » entre praticiens-nes et infirmiers-ères pour « répondre aux besoins de santé » croissants de la population. L'Ordre des médecins, notamment, avait exigé « le retrait » de la mesure, et les doyens des facultés de médecine et des autres professions de santé (pharmacie, dentaire, sage-femme) s'étaient inquiétés d'une « démarche précipitée ». Par des amendements de la majorité LREM, l'article 1er a été transformé en une simple demande de rapport au gouvernement sur la question. Autant dire que l’idée n’est pas prête de voir le jour. Le rapporteur général de la commission, le député Thomas Mesnier (LREM) a, lui, inscrit la mise en place d'un service d'accès aux soins (SAS) accompagné d'un numéro unique « santé » : le 113. Il a vocation à remplacer les différents numéros existants en lien avec la santé, notamment le 15 pour l'aide médicale urgente et le 116-117 pour la permanence des soins.