Quid du dépistage chez les généralistes ?

10 Septembre 2011
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La santé sexuelle passe le plus souvent par son médecin de ville. Pourtant, encore peu parlent d’eux-mêmes de prévention et de dépistage du VIH et des IST. C’est ce qui ressort du Baromètre santé médecins généralistes de 2009, réalisé par l’Inpes [Institut national de prévention et d’éducation à la santé, ndlr]. La pratique du dépistage reste fondée sur la demande de la personne et sur son appartenance à un "groupe à risque". Plus de deux mille médecins ont été interrogés dans le cadre de cette enquête et cette dernière montre que, même si l’immense majorité des généralistes a déjà prescrit des sérologies VIH, très peu annoncent au final une séropositivité. Pourtant, la prise en main des tests à résultat rapide n’inquiète que peu, quant à l’annonce d’un résultat positif. C’est plutôt le manque de formation et une erreur de diagnostic qui sont perçus comme des freins à leur utilisation. En présence d’IST, plus de trois quarts des médecins déclarent proposer immédiatement un dépistage du VIH. Mais la quasi-majorité de ces derniers s’accorde sur une proposition plus systématique, sans attendre la demande du patient, mais aussi quand la personne est jeune et sexuellement active. Malgré les réticences, se dégage de ce baromètre la possibilité de faire évoluer les pratiques, grâce à des campagnes de sensibilisation et à de nouveaux outils de prévention. La France, avec cinq millions de tests VIH annuels, est au premier rang européen sur le dépistage.
Pour les plus courageux (258 pages !), le fameux Baromètre santé 2009.