Race : la fin du terme dans la loi française

28 Mai 2013
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Le groupe PS à l'Assemblée nationale devait voter (16 mai) la proposition de loi du Front de gauche sur la suppression du mot "race" de la législation française, a annoncé (14 mai) un de ses porte-parole Thierry Mandon. Ce texte, qui sera débattu en séance jeudi lors d'une "niche" du groupe, se propose de supprimer le mot "race" du Code pénal, du Code de procédure pénale et de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. "Nous proposerons une rédaction un peu différente de la proposition de loi parce qu'elle pose des problèmes d'articulation avec la Constitution et surtout avec le préambule de 1946", a cependant averti Thierry Mandon. "Nous voterons ce texte en faisant en sorte que l'article 1 dise explicitement que la République française interdit et condamne le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie et ne reconnaît l'existence d'aucune prétendue race", a-t-il ajouté. Le chef de file des députés FG, André Chassaigne s'est réjoui que cette proposition de loi rencontre un écho favorable auprès de la majorité de gauche, soulignant qu'il n'y avait "pas de blocage au niveau du gouvernement".  "Pour nous, il s'agit de montrer que la notion de race ne devrait pas avoir d'existence. C'est un concept qui s'est construit au fil des siècles pour des visées de domination", a-t-il ajouté, soulignant que le vote du texte serait un geste à vertu pédagogique. L'UMP a indiqué qu'elle voterait contre le texte.  Quant à l'UDI, elle n'a pas encore tranché. "Nous craignons que derrière cette bonne idée, on fasse tomber tout l'appareil répressif contre le racisme", a déclaré Jean-Louis Borloo devant la presse.