Racolage : un cas d’école aberrant

20 Septembre 2012
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Une travailleuse du sexe âgée de 58 ans, poursuivie pour racolage suite à des lettres de dénonciation et qui avait reçu un large soutien des habitants du centre-ville de Nancy où elle travaille depuis une quarantaine d'années, a été relaxée (6 septembre) par le tribunal correctionnel de cette ville. Depuis que les poursuites avaient été engagées par le parquet, au début de l'été, de nombreux habitants et commerçants du quartier s'étaient organisés pour la soutenir, à travers une pétition qui a recueilli plus de 120 signataires et un groupe sur le réseau social Facebook. "Une observation policière a été mise en place : sur les photos, on vous voit avec une jupe courte, un décolleté plongeant. Mais je connais beaucoup de gens qui portent des jupes plus courtes", a ironisé la présidente du tribunal, Catherine Hologne, devant la prévenue, rapporte l’AFP. "Ces photos me laissent perplexe quant à la notion de racolage", a-t-elle ajouté. Avec un sens des priorités judiciaires qui interroge, le parquet qui avait pourtant engagé les poursuites, a finalement demandé la relaxe. C’est ce qu’a décidé le tribunal.