Raltégravir : sûr et efficace lors de la grossesse

2 Août 2018
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Un traitement efficace pour la femme et inoffensif pour son fœtus. C’est la gageure d’un traitement antirétroviral pendant la grossesse. Et c’est l’objet de l’étude ANRS-Ralfe, qui voulait enquêter sur le maintien de l’efficacité d’un traitement au raltégravir durant une période où les modifications corporelles peuvent jouer sur la concentration du médicament. Cette étude a été présentée jeudi 26 juillet lors de la conférence mondiale sur le sida par le clinicien, chercheur et président de la SFLS, Jade Ghosn. Ce dernier a montré que la concentration de raltégravir libre ne diminuait pas de façon significative au cours du troisième trimestre de la grossesse chez les femmes vivant avec le VIH. "Les trithérapies à base d’inhibiteurs de la protéase ne sont pas toujours très bien tolérées par les femmes enceintes et ont été associées, dans certaines études, à la survenue de naissances prématurées. Le raltégravir pourrait être une alternative intéressante", explique l’ANRS dans son communiqué. Mais le raltégravir était suspecté de voir sa concentration et son efficacité baisser sur le dernier trimestre de grossesse. Sur les 43 femmes participantes de l’essai, on observe une baisse moyenne de 16 %, mais pas suffisante pour justifier une augmentation de la dose. Cet essai est encourageant et permet de percevoir le raltégravir comme une médication efficace pour les femmes enceintes. Aucun enfant né durant l’étude, n’est devenu séropositif.