Rebond pour la Covid-19

15 Juin 2022
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Le Monkeypox est dans toutes les têtes, mais que se passe-t-il sur le front de la Covid-19 ? Du 23 au 29 mai 2022, la circulation du Sars-CoV-2 a continué de ralentir mais de façon moins marquée par rapport aux semaines précédentes, indique Santé publique France (SPF). La baisse du taux d’incidence était plus faible dans certaines classes d’âge et une tendance à la stabilisation était observée dans certaines régions. En parallèle, le nombre d’admissions à l’hôpital a continué de diminuer. En Outre-mer, les indicateurs virologiques demeuraient très élevés et toujours en hausse en Martinique. Mais SPF (3 juin) a constaté que la moyenne des cas de Covid-19 sur sept jours était en hausse depuis lundi 30 mai. Une reprise qui serait liée à une « moins bonne application des gestes barrières » et à la diffusion des variants BA.4 et BA.5, selon Santé publique France. L'épidémie de Covid-19 a donc commencé à rebondir en France avec une reprise des contaminations, même s'il est prématuré de s'inquiéter de graves conséquences en matière de décès et d'hospitalisations, a résumé vendredi 3 juin l'agence de santé publique, citée par l’AFP. Depuis quelques jours, « on voit d'ores et déjà une légère augmentation (...) de la circulation virale » du coronavirus, a déclaré, lors d'une conférence de presse, Guillaume Spaccaferri, épidémiologiste chez Santé publique France. Il a néanmoins souligné « l'absence d'impact hospitalier », même s'il est encore tôt pour évaluer celui-ci. Le nombre de cas de Covid déclinait régulièrement depuis deux mois, après avoir atteint deux pics successifs ces derniers mois, sur fond d'essor du variant Omicron, l'un en janvier et l'autre au tout début du printemps. L’épidémie connaît donc un nouveau rebond. Comment expliquer cette reprise ? « C'est toujours délicat d'apporter une réponse avec une cause unique », reconnaît Guillaume Spaccaferri, mentionnant « une moins bonne application des gestes barrières » ainsi que « l'impact de la diffusion [des variants] BA.4 et BA.5 ». Ces nouvelles mutations qui découlent du variant Omicron, sont potentiellement plus contagieuses que les précédentes mutations. Elles sont notamment devenues majoritaires en Afrique du Sud et au Portugal où elles ont provoqué de récentes vagues de cas, qui sont désormais stabilisées. En France, les deux gagnent du terrain même si elles restaient minoritaires dans les chiffres arrêtés fin mai : moins de 1 % des nouveaux cas pour BA.4 et 5 % pour BA.5, indique SPF. Les experts-es de Santé publique France ont noté que l'expérience de l'Afrique du Sud et du Portugal était a priori rassurante, puisque ces deux pays n'ont pas connu de vagues massives d'hospitalisations et de décès. « À ce jour, il n'y a pas de signal qui laisse penser que BA.4 ou BA.5 sont plus sévères que les autres lignages d'Omicron », a remarqué l'épidémiologiste Anna Maisa, citée par Le Figaro.