Recherche clinique : données du Leem

25 Décembre 2022
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Chaque année, le Leem (les entreprises du médicament en France) dresse un état des lieux des essais cliniques initiés par les industriels sur le sol français. Cela permet à la structure de positionner la France au sein de la compétition internationale. Le Leem a récemment publié la 12e édition de l’enquête « Attractivité de la France pour la recherche clinique », menée sur l’année 2021. Elle rapporte des « résultats encourageants », selon le Leem. « La France se positionne dans le trio de tête des essais cliniques réalisés chez les patients, toutes pathologies confondues avec une participation à 13 % des essais internationaux (au même niveau que l’Allemagne, et derrière l’Espagne). Avec 170 essais initiés sur le territoire français en 2021, elle se distingue particulièrement dans le domaine de l’oncologie, notamment pour les essais de phases précoces », explique le Leem. Le représentant du lobby pharmaceutique explique, en partie, ce résultat par la mise en place en France d’action qui « ont permis de réduire de façon substantielle les délais d’autorisation des essais cliniques (20 jours de moins), accélérant ainsi leur démarrage en France (176 jours pour inclure le premier patient versus 204 jours avant le Covid-19) ». « L’enquête montre que plus de 300 essais internationaux n’ont pas associé la France alors qu’ils étaient implantés chez nos principaux voisins européens », indique un communiqué du Leem. « L’Europe elle-même est en déclin, prise en tenaille entre les États-Unis et l’Asie qui poursuit sa progression spectaculaire année après année (participation à 41 % des essais en 2021 versus 27 % en 2017) », explique le Leem, qui cite une étude de la fédération européenne des industries pharmaceutiques (EFPIA) qui constate : « Une part de l’Europe dans l’activité mondiale des essais cliniques sur les médicaments innovants tombée à 19 % en 2020, alors qu’elle était de 25 % en moyenne au cours des dix dernières années. Dans le même temps, les dépenses américaines de recherche et développement ont bondi, si bien qu’elles dépassent désormais de 20 milliards de dollars celles de l’Europe, alors qu’en 2002, l’Europe n’était distancée que de 2 milliards de dollars ».