Réduire le déficit de la Sécu

26 Mai 2012
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"Plutôt que de recourir à la fiscalité, le Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM) suggère de repenser le parcours de soins des patients souffrant de maladies chroniques et de poly-pathologies dont le nombre augmente avec le vieillissement de la population", indique Fabine Piliu dans le journal "La Tribune" (16 mai). "Ce sera l'un des objectifs majeurs du prochain ministre de la Santé : rééquilibrer enfin les comptes de l'ensemble des branches de la Sécurité sociale (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail/maladies professionnelles) qui ont affiché un déficit de 18,6 milliards d'euros en 2011. Il devrait reculer à 6 milliards cette année selon les prévisions du projet de loi de finances de la sécurité sociale 2012. Un chiffre à comparer aux 170 milliards de dépenses sociales qui seront engagées cette année", détaille "La Tribune". Les maladies chroniques et les poly-pathologies semblent donc dans le viseur. "Pour maîtriser les dépenses de soins, il faut essentiellement contrôler celles liées aux maladies chroniques et aux poly-pathologies dont souffrent un nombre grandissant de patients, essentiellement les personnes âgées. Ce sont celles qui progressent le plus vite et qui coûtent le plus cher à la collectivité", explique un conseiller d'Etat, cité par le journal, reprenant les pistes évoquées par le HCAAM dans un rapport dévoilé le 22 mars dernier. Ce coût devrait logiquement continuer à progresser au cours des prochaines années en raison du vieillissement de la population. Actuellement, 15 millions de personnes, soit 20 % de la population française souffrent de maladies chroniques. La moitié d'entre elles bénéficient d'un remboursement à 100 % de leurs soins dans le cadre du dispositif de l'affection longue durée (ALD), ce qui représente un coût de 84 milliards d'euros. Dans ce cadre, le Haut conseil préconise de repenser totalement "le parcours de soins". Notamment, en reposant "sur le trio constitué de la médecine de proximité, de l'hôpital et des services sociaux".