Respect de la confidentialité en prison

11 Août 2014
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L’ancien Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, avait constaté, en visitant le centre de détention de Vézin-le-Coquet, près de Rennes, que les postes téléphoniques n'assuraient pas la confidentialité des conversations des détenus. Le Conseil d’État a enjoint l’administration pénitentiaire à garantir la confidentialité des conversations téléphoniques dans cet établissement pénitentiaire, explique dans un communiqué (28 juillet) l’Observatoire international des prisons (OIP). En avril 2013, le juge des référés du tribunal administratif de Rennes avait enjoint le directeur du centre pénitentiaire à faire des aménagements pour garantir cette confidentialité pour les conversations téléphoniques des détenus avec leurs avocats ou avec leur famille, sous trois mois. Mais la ministre de la justice avait fait appel de cette décision. Dans un arrêt rendu le 23 juillet, le Conseil d’État a rejeté l’appel de la Garde des Sceaux et confirme donc ainsi le jugement de première instance. L’OIP dans son communiqué estime que pour remédier à ce problème de confidentialité "parmi les mesures qui seraient moins coûteuses pour l’administration figurent celle d’autoriser un usage encadré du téléphone portable en prison, comme le réclame notamment depuis des années le Contrôle général des lieux de privation de liberté". "Il est désormais urgent que cette réflexion s’engage", assure l’OIP.