Retraite et avis médical

16 Janvier 2023
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Dans le cadre de la réforme des retraites dévoilée récemment par Élisabeth Borne, le volet pénibilité comprendra pour les métiers à risque une « visite médicale obligatoire et systématique » à 61 ans auprès de la médecine du travail, rendant « possible » un départ anticipé, a assuré mercredi 11 janvier le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, cité par l’AFP. Et celui-ci d’expliquer : « Désormais, grâce à un avis médical, il sera possible de partir plus tôt », a-t-il expliqué lors d’une interview sur FranceInfo, par le biais notamment d’une visite médicale à 61 ans. Il a précisé que ce « nouveau mécanisme » devait encore faire l'objet de concertations. Par ailleurs, vu le nombre très limité de médecins du travail, il n'a pas exclu que le-la médecin traitant-e soit chargé-e de ce diagnostic. Défendant le principe de « prévention de l’usure professionnelle (…) pendant la carrière professionnelle » plutôt que de « constater les dégâts à 60 ans », Olivier Véran a rappelé la création d’un fonds d’investissement d’un milliard d’euros d’ici 2027, notamment pour financer des outils limitant la pénibilité du travail. Il a ainsi cité les lève-malades pour les hôpitaux ou les Ehpad. Le porte-parole a, par ailleurs, rappelé que la réforme améliorait un certain nombre de critères de pénibilité existants : il faudra désormais travailler 100 nuits par an et non 120 (30 nuits par an au lieu de 50 quand on est en 3X8) pour acquérir des points ouvrant droit à une retraite anticipée. Enfin, « il y aura sans doute des carrières, des métiers, des situations qui justifieront une forme d’automaticité » d’acquisition de points, a-t-il assuré. Selon le gouvernement, les branches professionnelles doivent recenser « les métiers les plus exposés aux facteurs de risques ergonomiques qui causent neuf maladies professionnelles sur dix : les postures pénibles, le port de charges lourdes et les vibrations mécaniques ».