Riposte VIH chez les hommes

19 Avril 2022
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Par rapport aux femmes, les hommes et les adolescents sont moins susceptibles de se faire dépister, de commencer une thérapie antirétrovirale et d’être observant à leur traitement, explique une récente communication de l’Onusida. Conséquence ? Les taux de décès dus à des maladies opportunistes et d’autres comorbidités sont beaucoup plus élevés parmi eux. Dans le monde entier, la couverture de la thérapie antirétrovirale chez les hommes accuse un retard par rapport à celle des femmes. Dans de nombreux pays d’Afrique orientale et australe, la région la plus touchée par le VIH, plus de la moitié des hommes âgés de 24 à 35 ans vivant avec le VIH ne connaissent pas leur état sérologique et ne sont donc pas sous traitement ; ce qui serait intéressant pour eux-mêmes et pour contribuer à faire baisser le nombre d’infections. Le diagnostic des hommes qui ignorent leur statut sérologique est essentiel pour rompre le cycle de transmission du VIH, explique l’Onusida. Une refonte structurelle de la fourniture des services de santé est nécessaire, estime l’agence onusienne. « Un environnement favorable plus large doit, en effet, être créé, y compris au niveau des lois, des politiques et des stratégies de santé », affirme l’Onusida qui dit reconnaître « les lacunes et l’importance de l’engagement des hommes dans la riposte au VIH. Elle a ainsi élaboré un programme dédié. Ce cadre d’action vise à impliquer les hommes dans le dépistage, le traitement et la prévention du VIH en Afrique australe et orientale. Il pose un socle à l'action menée par les pays afin d’atteindre les objectifs de lutte contre le VIH convenus à l’échelle mondiale dans le cadre de la Stratégie mondiale contre le sida (2021-2026) et de parvenir à l’égalité des sexes.