Risque cardiovasculaire et VIH

26 Juin 2018
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Le risque d’évènements cardiovasculaires chez les personnes vivant avec le VIH est 1,5 à 2 fois supérieur au risque observé en population générale, rappelle un article de la docteur Amandine Gagneux-Brunon sur le site Info-VIH (8 juin 2018). Les facteurs de risque traditionnels comme le tabagisme et les graisses dans le sang sont très présents chez les personnes vivant avec le VIH. Pour estimer le risque cardiovasculaire et ainsi identifier les personnes qui sont à haut risque et qui vont nécessiter une prise en charge intensive de ces facteurs de risque, on utilise des scores de prédiction du risque cardiovasculaire. C'est un outil efficace, mais qui a néanmoins ses limites concernant les personnes vivant avec le VIH, explique l'article de Info VIH. En effet, depuis quelques années, il est de plus en plus admis que l’augmentation du risque cardiovasculaire chez les personnes vivant avec le VIH peut aussi être liée à la prise de traitements comme les anti-protéases ou l’activation immunitaire persistente. Ainsi, les scores de prédiction usuels pourraient bien être mis en défaut chez les personnes vivant avec le VIH. Une étude dont rend compte Info-VIH a comparé différents scores d'évaluation du risque cardiovasculaire. Au final, les auteurs-es de l'étude indique que les scores de prédiction du risque cardiovasculaire utilisés en population générale sous-estiment tous nettement le risque cardiovasculaire des personnes vivant avec le VIH. Ils estiment qu'il faut développer des scores spécifiques. Ces scores prendront très probablement en compte des variables spécifiques associées à l’état d’activation immunitaire tels que la charge virale, le taux de CD4 ou le rapport CD4/CD8 ainsi que le poids des facteurs de risque traditionnels pourraient bien être différents, explique le site Info VIH.