Royal "radicalement hostile" à une suppression du délit de racolage

17 Novembre 2013
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Le débat n’était sans doute pas suffisamment compliqué… Il fallait bien que quelqu’un en rajoute. Ségolène Royal a tenté sa chance. La présidente de la région Poitou-Charentes et ancienne candidate socialiste à la présidentielle s'est ainsi déclarée (5 novembre) "radicalement hostile" à la suppression du délit de racolage passif inclus dans le projet de loi sur la lutte contre la prostitution. "Je suis tout à fait hostile, mais radicalement hostile, à la suppression du délit de racolage passif", a-t-elle dit sur BFM TV. Une telle disposition aurait pour effet que les "prostituées vont revenir dans les rues. Et qui va en profiter ? Les proxénètes", a-t-elle ajouté, montrant ainsi qu’elle ne comprend pas bien les enjeux sociaux et sanitaires de la suppression de cette mesure prise par l’ancienne majorité.  "Sous prétexte de protéger des victimes (...), on va encourager et avantager les proxénètes", croit-elle savoir en ne démontrant rien… il va sans dire. Même si elle se déclare favorable aux sanctions pour les clients, la présidente de région estime que le moment pour un tel projet de loi est inapproprié. "Je ne pense pas que c'est utile en ce moment de se disperser sur des sujets polémiques. C'est pas le moment d'aller mettre le débat public sur une question comme celle-ci, qui est difficile (…) Je suis tout à fait défavorable à cette loi", a-t-elle répété.