RSA : le bilan de la Drees

27 Décembre 2020
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Les personnes bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) mettaient en moyenne 95 jours avant d'être orientées vers un « parcours d'insertion » en 2019, une durée qui peine à se réduire ces dernières années, selon une étude publiée (15 décembre) par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), explique l’AFP. Ce délai entre la date d'entrée dans le RSA et le début de l'accompagnement était même supérieur à 120 jours dans environ 30 % des conseils départementaux ou territoriaux l'an passé, précise cette étude annuelle qui interroge les collectivités sur le parcours des allocataires de ce minima social. Puis, il s'écoulait encore en moyenne 53 jours avant la signature d'un « contrat d'engagement réciproque » entre l'allocataire et l'organisme qui le suit. En 2018, l'attente moyenne pour un premier rendez-vous était de 97 jours (chiffre révisé) puis ensuite de 58 jours avant la signature du contrat, ce qui montre une très légère baisse des délais en 2019. Parmi les allocataires ayant une ancienneté inférieure à six mois, plus d'un sur deux (52 %) n'était toujours pas accompagné en 2019, selon cette étude. En 2020, les personnes bénéficiaires de RSA ont fortement augmenté du fait de la crise sociale et économique engendrée par la Covid-19. Fin juin, 1,99 million de foyers bénéficiaient du RSA, soit une hausse de 6,2 % par rapport à juin 2019, selon les derniers chiffres publiés par la Caisse nationale d'allocations familiales. Selon des estimations, plus de deux millions de foyers pourraient toucher le RSA fin 2020.