RSA : travailler plus sans gagner plus ?
Le ministre Laurent Wauquiez a annoncé (12 avril) le prochain dépôt par des parlementaires de son groupe, "la droite sociale", d'une proposition de loi permettant d'expérimenter un RSA (revenu de solidarité active) accompagné d'une contrepartie, à savoir cinq heures hebdomadaire de service social. On se demande bien pourquoi il faut changer un dispositif récent en obligeant des gens à travailler gratuitement alors que le dispositif est justement là pour permettre aux gens de chercher un emploi. En effet, contrairement à feu le RMI que le RSA a remplacé, les bénéficiaires du RSA sont obligés, sauf problème de santé grave, de rechercher un emploi et d'être inscrit à Pôle emploi". C’est ce qu’a rappelé (13 avril) l'ancien Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch, qui a lancé le RSA en 2009. Pour lui, "exiger une contrepartie d'intérêt général à ceux qui ont un minimum social, c'est une fausse bonne idée". On pourrait même dire que c’est une mauvaise idée. Dans un communiqué (13 avril) cité par l’AFP, le syndicat FO dénonce "les propositions de loi (qui) "fleurissent" concernant chômeurs et bénéficiaires du RSA. "Derrière ces propositions se cache une philosophie bien connue : "Tous ces gens profitent du système et sont des assistés. FO appelle les parlementaires "à arrêter de stigmatiser des personnes en situation de grande fragilité". Ça, c’est une bonne idée.
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Commentaires
Il y a des chomeurs qui aimeraient bien
ce qui est curieux...