Ruée mondiale sur les tests rapides

6 Octobre 2020
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Le développement des tests rapides pour détecter la Covid-19 a déclenché une ruée mondiale. Le président Donald Trump a annoncé, lundi 28 septembre, la distribution aux États-Unis de 150 millions de tests rapides pour détecter le coronavirus en 15 minutes, une méthode comparable aux tests de grossesse et bien plus rapide que les tests moléculaires utilisés depuis le début de la pandémie. De nombreux-ses experts-es de santé publique militent depuis des mois pour l'utilisation de ces tests dits antigéniques peu coûteux afin de permettre aux gens de se tester plusieurs fois par semaine au besoin, et d'avoir un résultat quasi-immédiatement, arguant qu'un test ultra-précis dont le résultat n'est connu que cinq ou sept jours plus tard est inutile, la période infectieuse étant alors généralement passée. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en a promis 120 millions aux pays pauvres, mais à condition de trouver les fonds. Ils « ne sont pas la panacée » parce qu'ils sont un peu moins précis que les tests PCR, a reconnu Peter Sands, le directeur du Fonds mondial, qui a ajouté la Covid-19 aux luttes qu'il mène déjà contre le sida, la malaria et la tuberculose, mais « cela va permettre (...) de combler le fossé gigantesque qui sépare les pays riches des pays pauvres en matière de tests », a-t-il souligné. Le Fonds mondial va mettre 50 millions de dollars au pot. Le retard en matière de tests, outil indispensable pour maîtriser la pandémie et éviter le confinement pendant de longues semaines, est considérable. Là où les pays riches réalisent en moyenne 292 tests par 100 000 habitants, les pays à revenu faible et intermédiaire n'en font que 61 et les pays à faible revenu, 14. Peter Sands a aussi souligné que 120 millions de tests ne suffiraient que pour deux semaines. La première commande doit être passée cette semaine, a-t-il précisé. Ces annonces interviennent alors que la pandémie continue de progresser un peu partout dans le monde, en particulier en Europe où le virus circule toujours à un rythme élevé.  Derniers pays en date concernés, la République Tchèque et la Slovaquie ont annoncé lundi 28 septembre leur intention de déclarer l'état d'urgence pour faire face à la forte recrudescence de cas de contaminations.