Russie, Ouganda, Nigéria : Hollande en prend pour son grade

4 Mars 2014
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Dans un communiqué (26 février), Act Up-Paris s’interroge sur l’importance que François Hollande accorde aux homosexuels et lesbiennes de ces pays victimes de discriminations, de violences, voire de crimes. "En Russie, la loi pénalisant l'exposition publique de l'amour entre personnes de même sexe est passée depuis la fin de l'année 2013, favorisant une multiplication des violences, tout particulièrement à l'égard des jeunes LGBT", explique l’association qui indique que "François Hollande aurait dû condamner fermement" les violences homophobes en Russie et qu’il "ne l'a pas fait". La nouvelle loi anti-homosexualité en Ouganda n’a suscité qu’une très faible réaction de la diplomatie française. Reste le Nigeria "où François Hollande sera en visite [du 26 au 27 février, ndlr], l'homosexualité est passible de la peine de mort. Une loi validée par le Président Goodluck Jonathan au début du mois pénalise en outre quiconque affiche des signes d'affection envers des personnes de même sexe, conclut une union homosexuelle (14 ans d'emprisonnement) ou aide à un mariage ou union civile homosexuelle (10 ans de prison)", indique l’association. "Si François Hollande ne dit pas un mot des lois homophobes pendant sa visite officielle au Nigeria, il prouvera qu'il n'a que faire de la vie des homosexuel-le-s nigerian-ne-s. Il prouvera que pour lui, la diplomatie économique est plus importante que les vies humaines. Il nous prouvera une fois de plus, que le PS n'a de socialiste que le nom", dénonce l’association. "Le Nigéria est le deuxième pays au monde le plus touché par le VIH et le taux de prévalence y est trois fois plus élevé chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes (17 %) que dans la population générale (4 %). La répression et la pénalisation de l'homosexualité empêchent tout effort de prévention auprès des HSH et entravent leur accès aux soins". Outre des "paroles fermes de condamnation des lois homophobes", l’association demande à François Hollande : "un assouplissement de la procédure d'asile pour les victimes de violences en raison de leur orientation sexuelle et/ou identité de genre" et "une facilitation de l'obtention des visas au départ de tous les pays criminalisant l'homosexualité".