Salle de shoot : un appel collectif

19 Mai 2011
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L’injection supervisée sauve des vies. C’est le résultat d’une étude faite à Vancouver, qui démontre l’intérêt de salles de consommation soutenues par l’Etat, où les usagers peuvent consommer leur produit dans des conditions d’hygiène optimales. Ce type de structures réduirait les overdoses mortelles de manière drastique. La signature collective d’une tribune dans "L’Humanité" par des personnalités comme Pierre Chappard d’Act Up-Paris ou Bruno Spire de AIDES, militant pour ces installations, relance un débat enterré par les gouvernants. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait montré, dans un rapport de 2010 commandé par l’Etat, que ces salles d’injection supervisées permettaient l’accès aux soins, une réduction des risques de contamination au VIH/VHC et constituaient un outil de médiation auprès d’un public souvent en situation de précarité. Et cela sans les effets pervers de consommation ou deal accrus avancés par le Premier ministre François Fillon, qui avait jugé les salles "ni utiles, ni souhaitables". Pour les co-auteurs, membres du Réseau français de réduction des risques, c’est une confusion, un "aveuglement idéologique" devant une réalité. Preuve en est, François Fillon avance pour la France un taux d’overdose parmi les plus bas d’Europe alors que l’étude Jiansen de 2009 montre que ces chiffres sont toujours sous-évalués d’au moins 30%.