Salles d’injection : attention aux manips !

4 Février 2011
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Attentives et vigilantes au bon déroulement des travaux de la mission d'information parlementaire sur la toxicomanie, les associations Asud, Anitea, Act Up-Paris, Gaïa Paris, Safe, SOS Hépatites Paris, salledeconsommation.fr, SOS Drogue International ont tenu (26 janvier) à rappeler à l’occasion de l’audition d’un expert de l’Organisation internationale de contrôle des stupéfiants (OICS) que, contrairement à ce qui est souvent dit pour disqualifier le dispositif : "Les conventions internationales sur les stupéfiants n'interdisent pas les salles d’injection supervisées". Les associations souhaitent apporter cette précision car elles craignent que l’Organisation internationale de contrôle des stupéfiants (qui est un organisme policier et non de santé publique), très hostile à la réduction des risques, ne fasse croire que les salles d’injection supervisée ne peuvent être créées pour ce motif. En 1999, l’OICS s’est prononcé contre de telles salles. "L’avis de 1999 en fait le seul organisme à interpréter ces conventions [internationales contre les stupéfiants] comme limitatives à l’établissement de salles d’injection supervisée. Cet avis [est] aussi peu juridique que scientifique", dénoncent les associations. "Alors que l’efficacité des approches intégrant une palette variée de réponses, prévention, soins et réduction des risques, est désormais prouvée scientifiquement, l’OICS apparaît ainsi comme uniquement centré sur les approches répressives. Il est étonnant et inquiétant de le voir élevé au rang d’avis absolu par le président de la Mission interministérielle de lutte contre la toxicomanie et par l’Académie de Médecine !"

 

Plus d’infos sur www.asud.org