Sans-papiers interpellé à la Sécu : nouvelle version

17 Mars 2009
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La fédération CGT des organismes sociaux a affirmé, le 12 mars dernier, qu'"aucun salarié" de la Caisse primaire d'assurance maladie de l'Yonne "n'(avait) dénoncé un sans-papiers", tout en qualifiant "d'inacceptable" l'interpellation par la police d'un Angolais dans ses locaux. La CGT réagissait à l'accusation de l'association Emmaüs, selon laquelle un citoyen angolais sans-papiers avait été arrêté le 3 février dernier au guichet de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) d'Auxerre par la police, alertée par la Caisse. Cette arrestation avait suscité de très nombreuses réactions. Aujourd'hui, la CGT a une autre version des faits. "Aucun salarié de la CPAM n'a dénoncé un sans-papiers. C'est uniquement afin d'éviter une erreur, pour que la personne concernée puisse avoir accès aux soins [en l'occurrence l'AME], que le salarié de la Caisse a demandé des précisions à la préfecture", a indiqué la CGT. Selon le syndicat, "suite à cette demande, les services de la préfecture ont immédiatement demandé à la police nationale d'intervenir". Pour la CGT, "les agents de la CPAM de l'Yonne ont été bouleversés par cette arrestation et se sont sentis pris au piège d'une politique gouvernementale axée sur la chasse aux sans-papiers". Et la Fédération de conclure en qualifiant "d'inacceptable une telle interpellation dans les locaux d'un organisme de Sécurité sociale". Là-dessus, à part le gouvernement, tout le monde est d'accord.