Santé des trans : la HAS consulte

11 Avril 2009
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A la demande du ministère de la Santé et des caisses d’Assurance Maladie, la Haute Autorité de Santé (HAS) a rédigé un projet de rapport sur la "Situation actuelle et perspectives d’évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme en France". "Ce document traite de l’ensemble de la prise en charge du transsexualisme par le système de santé. Il aborde la prise en charge médicale - diagnostic, hormonothérapie et chirurgie de réassignation - mais également les questions socioculturelles et juridiques", indique un communiqué de l'HAS. Ce rapport a été réalisé notamment à partir de rencontres avec des transsexuel(le)s, des professionnels de santé et des représentants institutionnels. La HAS souhaite aujourd'hui recueillir l’avis de toutes les personnes concernées et ouvre donc une grande consultation publique qui débute début avril et se termine le 31 mai 2009. "A l’issue de cette phase de consultation publique (…) une synthèse et une analyse des commentaires recueillis seront effectuées par la HAS, qui rédigera alors la version définitive du rapport.

 

Commentaires

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

dont le but est de péréniser les équipes en places, les autoproclamés des "protocoles" les protocoles se sont les critéres pour être pris en charge par ces équipes, spécialistes autoproclamés. Il y a des ouvertures dans le rapport: pour ces équipes par exemple les seuls personnes prises en compte étaient celles qui voulaient passer par des opérations de changements de sexe. Le rapport préconise de s'occupper aussi des personnes qui ne désirent pas de chirurgie, et s'en tiennent à l'hormonothérapie. Les associations ont été -timidement- consultées, mais le rapport reste dans la caricature, d'un côté la science de l'autres les usagers forcément mécontents. Alors que les associations ont fait beaucoup de travail. Les distribution de préservatifs sur les lieux de prostitution ce sont les associations (qui protégent ainsi les clients pères de famille). Les recherche sur les interactions entre l'hormonotérapie et les rétro-viraux c'est encore les associations, pendant longtemps ce sont les associations qui organisaient les filières pour aller se faire opérérer à l'étranger, quand c'était interdit en France, ou que les structures mises en place refusaient la pluspart des candidats. Les structures ont place ont refusé d'envisager la crise du sida chez les trans, sinon pour interdire un moment les ipérations aux personnes avec le HIV (une étude sur internet prouvait que c'était possible). Si en filigrane, à travers quelques témoignages, on pressent les malversations (''on est traité comme des chiens") pas un mots sur les abus de la psychiatrie française: electrochocs et lobotomie des années 50, abus de pouvoir des années 80, opérations ratées etc. les psys s'accrochent (au mépris de la déontologie) sur leur droit de décisions sur les trans par rapport aux hormonothérapies et opérations. C'est à dirent qu'ils prônent des entretiens biaisés où la personne doit leur tenir un discours convenu pour obtenir ses hormono-thérapies, ses opérations.Ils prônent le "diagnotique différenciel" (ou le choix revient au psy), et sont hostiles à "l'aide au diagnostique assisté" ou le psy donne son avis, mais ou l'usager a le choix final et peut ainsi "tout dire" . Je n'arrive pas à comprendre qu'une structure aussi importante qu'Aides ait négligé le Sida des trans, et soit absente aujourd'hui des débats pour porter leurs paroles en ces moments qui vont être décisifs. Quand des études sérieuses comme Transgender and HIV (Walter Bockting, Hogarth press) évaluent à 30% le nombre des femmes trans infectéEs aux USA, et quand d'autres études américaines chiffrent à 70% la séroprévalence chez les trans afro-américaines de San-Francisco. (Ceci n'est pas une accusation mais une demande d'aide, sera-t-elle écoutée?).
Portrait de maya

combien y a t il de trans séropos en france, je n'ai aucune idée de ce que ça peut représenter ?
Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

Déjà on a pas de statistique des trans en France. La population trans en France (personnes vivant en continu leur vie sociale dans un genre différent que celui de leur sexe biologique) doit être entre 100.OOO et 50.OOO (dont environ 5000 opérés qui ont obtenu leurs nouveaux papiers). Evidemment chez les prostituées, surtout les prostituées migrantes le chiffre est énorme (prés de 70-80 pour cent pour la population la plus précaire) en grande partie par ce qu'on expulse pas une personne séropositive). Chez les autres c'est plus difficile à dire. Chez les FTM (femme vers homme) le chiffre est bas, mais comme chez les lesbiennes la toxicomanie est répanue.Et on oublie les FTM bi et gays qui sont préts à accepter des rapports à risques d'autant plus qu'anatomiquement ils ne sont pas forcément équipés pour ce que les homos attendent d'un garçon. Pour les femmes trans "intégrées" (en fait elles sont la majorité en France, mais peu visibles), le taux doit être élevé, surtout chez celles qui aiment les hommes. 1) la pluspart des trans femmes sont condamnées au multipartenariat: c'est facile de trouver un coup, difficile de trouver un mari. Les hommes auxquels tu as affaire (via les resaux téléphoniques ou internet, moi c'était le minitel) sont généralement des hétéros qui se paient une fantaisie. Pas la peine de les rappeller le lendemain. Et sur la question de la prévention si certains sont trés stricts chez d'autres c'est ahurissant, du genre à te dire "je suis pas pédé" quand tu sors le préso et le gel. Il faudrait pouvoir communiquer de la prévention vers les amateurs de femmes trans...trés souvent pères de famille. Evidemment les femmes trans qui aiment les femmes (il y en a plus qu'on croit) sont moins menacées. Autour de moi j'ai pas mal de copines qui ont un boulot comme moi et sont infectées. Les trans qui bossent ont l'impression que" le Sida c'est pour les putes". tu parles! Je pense que la question de l'estime de soi est essentielle. J'ai vérifié chez une amie proche (quand elle s'est infectée j'ai eu le coeur brisé) que si elle avait baissé sa garde sur la prévention c'est parce qu'on commençait à la discriminer au travail. Une rumeur circule chez les trans opérée: le néo-vagin est perméable au virus puisque c'est de la peau pas une muqueuse, c'est évidemment une connerie. beaucoup de chose restent à faire: une campagne qui serait aussi une campagne pour l'accés au monde du travail. Des pubs sur les sites spécialisés. (où certaines annonces me font mal). Un discours spécifique. et une lutte générale contre les discriminations qui frappent les trans. voilà Maya je te réponds...je suis à ta disposition.