Santé mentale des salariés-es au plus bas

30 Décembre 2020
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Marée basse. La santé mentale des salariés-es « n'a jamais été aussi basse » depuis le début de la crise sanitaire et particulièrement depuis le deuxième confinement, selon un baromètre réalisé par Opinionway pour le cabinet Empreinte Humaine et présenté le 16 décembre, indique l’AFP. La « détresse psychologique » est un indicateur de santé mentale utilisé pour diagnostiquer les troubles mentaux. Sous ce terme, se trouvent des manifestations de désespoir, de nervosité, d'agitation, voire de dépression. Elle favorise les troubles anxieux et mener à des conduites addictives. Dans certains cas, elle peut occasionner des conséquences physiques comme des AVC ou de l'hypertension. Alors qui est concerné-e ? Selon ce dernier baromètre en date : la moitié des salariés-es (50 %) sont en situation de détresse psychologique (+1 point depuis octobre, +6 points par rapport au premier confinement). Parmi elles-eux, 20 % sont en détresse élevée (+2 points depuis octobre), avec un risque important de développer un trouble mental sévère. Par ailleurs, 31 % risquent la dépression (+11 points depuis octobre). Ce cinquième et dernier baromètre 2020 a été réalisé du 2 au 9 décembre auprès de 2 009 salariés-es représentatifs-ves (méthode des quotas). Les personnes de moins de 29 ans sont les plus intensément touchées et affichent un taux de détresse psychologique de 70 % (+3 points depuis octobre). Ils sont «en perte de repère, vivent plus fortement l'effet du confinement, de l'insécurité économique et de l'isolement social », analyse un responsable du cabinet Empreinte Humaine. Charge mentale, responsabilité familiale, culpabilité: la santé psychologique des femmes salariées se détériore substantiellement avec 58 % de détresse psychologique. Elles sont 1,5 fois plus à risque que les hommes en termes de détresse psychologique élevée.