Santé : Un Français sur cinq craint pour l’avenir

Un Français sur cinq craint de n'avoir pas les moyens de se soigner lorsqu’il sera âgé indique le baromètre publié (15 novembre) par l'institut LH2 pour la mutuelle AG2R La Mondiale. On a demandé aux sondés quelles étaient leurs principales angoisses liées à la vieillesse : quelque 19% des personnes disent redouter de ne pas disposer des moyens financiers suffisants pour leur santé. Une proportion en hausse de cinq points par rapport à la même enquête réalisée il y a un an, souligne l'institut LH2. Par ailleurs, près de la moitié des Français (47%) disent avoir peur de tomber gravement malade et d'être conduit à un état de dépendance. 21% d'entre eux s'inquiètent aussi de leur niveau de revenu et 11% redoutent l'isolement. Les préoccupations financières sont d'autant plus vives que, pour 57% des personnes interrogées, les dépenses de santé continent d'occuper une place importante dans leur budget quotidien. Tout en estimant à 82% que le système de santé français est meilleur que dans d'autres pays, 74% des personnes interrogées estiment que la qualité de l'offre de soins se détériore. Ce chiffre est en hausse de cinq points par rapport à 2010. Une forte majorité (86%) a notamment le sentiment que les dépenses de santé sont de moins en moins bien remboursées. Un chiffre qui tranche avec l’optimisme de la secrétaire d’Etat à la Santé Nora Berra qui affirmait dans un récent discours (16 novembre) que : "Le reste à charge diminue depuis trois ans, comme le font apparaître les comptes de la santé de septembre 2011". Pour remédier au déficit des comptes de santé, 48% des Français affirment préférer une augmentation des cotisations sociales à celle des cotisations des complémentaires Santé (25%) ou celle du reste-à-charge (15%), c'est-à-dire la part restant à régler par le malade après remboursement de la Sécu.
Sondage effectué les 7 et 8 octobre par téléphone auprès d'un échantillon de 953 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).