Science ouverte : plan 2

28 Juillet 2021
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Le deuxième Plan national pour la science ouverte, présenté mardi 6 juillet par la ministre de la Recherche Frédérique Vidal, prévoit la création d’une plateforme des données de la recherche pour mieux en diffuser l’accès. Comme le premier plan, lancé en 2018, le deuxième (qui s’étend jusqu’en 2024) a pour ambition de « développer l’accès ouvert aux publications et - autant que possible - aux données, aux codes sources et aux méthodes de la recherche », selon un document reçu l’AFP. La ministre en a présenté les grandes lignes au siège de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), à Paris. Elle a annoncé « un objectif des 100 % de publications en accès ouvert en 2030 », selon un communiqué de son ministère. L’objet de la science ouverte est « la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique », selon le plan. Un de ses axes vise à « structurer, partager et ouvrir les données de la recherche », par la création de la plateforme Recherche Data Gouv. Elle sera dotée d’un entrepôt de données pluridisciplinaires et d’un catalogue de données déposées sur d’autres entrepôts de confiance.  Cette plateforme doit faciliter l’obligation faite par la loi pour une République numérique, datant de 2016, d’ouvrir les données de la recherche publique ; néanmoins  avec quelques limites comme, par exemple, le secret professionnel ou les secrets industriels. Le plan a aussi pour ambition de généraliser un accès ouvert aux publications scientifiques, qui restent largement tributaires des revues payantes anglo-saxonnes.  Pour cela, il entend accentuer l’obligation de publication en accès ouvert des articles et livres sur des sujets de recherche financés sur fonds publics.  Mais aussi favoriser le multilinguisme, dans un domaine dominé par l’anglais, avec des outils de traduction s’appuyant sur l’intelligence artificielle. Il s’agit de faciliter le rayonnement international des publications en français et de rendre accessible dans cette langue les publications portant notamment sur le climat, la biodiversité et la santé. Pour porter ces ambitions, le budget consacré au plan est triplé, et passe de 5 à 15 millions d’euros par an. Au chapitre du bilan du premier plan, le document indique que si 41% des publications françaises étaient en accès ouvert en 2018, ce chiffre était passé à 56 % au début 2021.