SCMR : la CNCDH plaide pour plus d’ouvertures

7 Avril 2017
1 723 lectures
Notez l'article : 
0
 

Au lendemain de l’ouverture des premières salles de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) à Paris et Strasbourg qui ont suscité des débats d’une rare intensité, témoignant de l’extrême sensibilité de la question des drogues et de leur usage en France, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) a indiqué qu’elle recommandait que "la politique publique de lutte contre les drogues soit repensée pour placer le respect des droits fondamentaux des usagers au cœur du débat". La CNCDH inscrit ses travaux dans le "respect et la défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, pour tous, sans aucune sorte de distinction et de façon juste et universelle" et a jugé qu’il était justifié qu’elle donne un avis "sur la pertinence des réponses politiques apportées au développement de l’usage des drogues dans la société française". Une personne usagère de drogues est et demeure un citoyen qui doit pouvoir bénéficier de la reconnaissance de tous ses droits", avance la CNCDH. Cet avis qui date de la fin 2016 a été publié le 5 mars dernier au "Journal Officiel". Il détaille sur quelque 60 pages le contexte, le dispositif légal et fait des recommandations et des propositions. Parmi elles, il y a la proposition d’ouvrir davantage de salles de consommation à moindre risque : "Notamment en ouvrant des espaces de consommation à moindre risque au sein des lieux existants (Caarud et Csapa), afin de favoriser l’orientation vers l’accompagnement et les soins".