Sénégal : l’homosexualité ne sera pas dépénalisée

23 Avril 2013
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Le président de l’Union des Centristes du Sénégal (UCS), Abdoulaye Baldé, ancien ministre sous la présidence de Wade, a souhaité relancer (11 avril) la question de la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal. Il a même proposé un référendum. "Si un jour, la question arrive à être débattue au niveau du pays, ce ne sera pas à l’Assemblée Nationale de décider, mais je pense qu’il faudra redonner la parole au peuple, pour que ce soit sous la forme d’un référendum. Pour que tout le monde se prononce sur cette question qui est de plus en plus agitée dans ce pays", a-t-il expliqué dans un journal local. "Tout le monde en parle, mais je n’ai pas entendu le chef de l’Etat, ni le Premier ministre se prononcer sur la question", a-t-il lancé. La réponse du président sénégalais Macky Sall ne s’est pas fait attendre (12 avril). Macky Sall "exclut totalement" la dépénalisation de l'homosexualité. C’est ce qu’indique un communiqué officiel. "Le chef de l'Etat a tenu à réagir sur le débat public en cours portant sur la dépénalisation de l'homosexualité au Sénégal. Il a souligné avec fermeté que l'Etat n'a jamais envisagé une telle option qu'il exclut totalement sous son magistère", indique le communiqué. Macky Sall, élu en mars 2012 pour cinq ans, "a réitéré son ancrage dans nos valeurs culturelles de base qui ne peuvent s'accommoder d'une option de dépénalisation de l'homosexualité", ajoute le texte. Voilà, comme ça, on est fixé. Au Sénégal, les actes homosexuels sont passibles de un à cinq ans de prison et d'une amende de 100 000 à 1 500 000 francs CFA (de 150 à 2 300 euros).