Sérophobie : un sondage américain

4 Septembre 2021
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Chaque année, la Glaad (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation), une ONG américaine de veille médiatique œuvrant à dénoncer les discriminations et les attaques à l'encontre des personnes LGBT+ au sein des médias, analyse la stigmatisation liée au VIH aux États-Unis à travers un sondage. Les derniers résultats rendus publics le 30 août ne sont pas réjouissants. Le sondage, effectué en ligne du 14 au 29 janvier 2021, concerne 2 517 personnes adultes résidant aux États-Unis. Premier constat alarmant, 48 % des personnes interrogées s'estiment peu informées sur le VIH, chiffre en légère baisse par rapport à 2020 (51 %). La sérophobie est toujours bien ancrée dans la société américaine. En effet, 53 % des répondants-es déclarent ne pas se sentir à l'aise avec l’idée d'avoir un-e professionnel-le de santé séropositif-ve. Ils-elles sont 44 % à ne pas sentir à l’aise avec un-e coiffeur-se séropositif-ve et 35 % avec un-e professeur-e séropositif-ve. La peur de côtoyer des personnes vivant avec le VIH varie selon les régions et apparait plus présente dans les États du sud des États-Unis. Concernant le Tasp, seuls-es 42 % des répondants-es sont d’accords sur le fait qu’une personne séropositive sous traitement VIH efficace ne peut pas transmettre le virus. Sur une note plus optimiste, 56 % des répondants-es ont remarqué qu’il y avait plus de personnes vivant avec le VIH dans les médias, un chiffre en hausse par rapport à 2020 (52 %). En France, chaque année, l’association Sidaction commande à l’Ifop un sondage sur les « jeunes, l’information et la prévention du sida ». Cette année encore, les résultats publiés en mars 2021 ont montré une dégradation des connaissances des jeunes. Ainsi, 24 % des 15-24 ans pensaient que le VIH peut se transmettre en embrassant une personne séropositive ; soit une augmentation de neuf points par rapport à 2020. Par ailleurs, 23 % d’entre eux-elles (contre 15 % en 2020) estimaient que le VIH se transmet en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques et 18 % pensaient que le VIH se transmet en buvant dans le verre d’une personne séropositive.