Sérophobie : variation selon les pays

3 Février 2021
2 029 lectures
Notez l'article : 
0
 

Des hauts et des bas. Parmi 151 pays produisant un rapport sur ce point, 92 continuent de criminaliser l’exposition au VIH, sa transmission et sa non-divulgation, indique l’Onusida dans un récent article (25 janvier). Pour l’institution onusienne, ce sont « autant de violations graves des droits des personnes séropositives qui entravent les efforts pour contrôler l’épidémie de VIH ». Et l’Onusida d’expliquer que  « ces lois favorisent la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH » et des personnes les « plus exposées au risque de le contracter ». « Elles piétinent les connaissances scientifiques actuelles sur les risques et les dommages liés au VIH et nuisent à la santé publique ». La situation actuelle est très disparate. Les dernières données obtenues au cours d’enquêtes de population révèlent un recul constant des comportements discriminants envers les personnes vivant avec le VIH dans certaines régions, mais un renforcement dans d’autres. En Afrique orientale et australe, par exemple, les attitudes discriminantes ont atteint des niveaux historiquement bas dans certains pays, note l’Onusida. Dans d’autres pays, « et de façon déconcertante » (selon les mots de l’agence onusienne), une grande proportion d’adultes continue d’adopter des attitudes discriminantes vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH. « Dans 25 pays sur 36 ayant produit des données récentes relatives à un indice combinant deux types d’attitudes discriminantes, plus de 50 % des personnes entre 15 ans et 49 ans ont déclaré adopter une attitude discriminante vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH ». L’onusida vient de publier un tableau indiquant le pourcentage de personnes entre 15 ans et 49 ans ayant déclaré adopter une attitude discriminante vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH, dans les pays disposant de données (période 2014-2019). Les données ne concernent que les femmes entre 15 et 49 ans.