Seropo.fr : un nouveau site web

31 Mars 2021
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Il s’appelle Nicolas. Il a 25 ans. Il vit avec le VIH depuis 2015. Vous l’avez peut-être déjà vu dans Remaides ou sur Seronet et le 25 mars, Nicolas a lancé son propre site web Séropo.fr. « Je suis fier de lancer le premier site destiné directement à quelqu'un qui vient de découvrir sa séropositivité. Rassurer et dédramatiser, c'est super important. C'est un site tout simple avec l'essentiel. Merci de votre soutien ! », écrit le jeune militant sur son compte Twitter. Le site avec une interface de navigation simple et agréable propose trois onglets : Je viens d'apprendre que je suis séropo ; Vivre avec le VIH aujourd'hui et idées reçues ; Fake news et sérophobie. Nicolas explique qu’il aurait aimé trouver ce genre de d’informations quand il a découvert sa séropositivité et il a essayé de se mettre « dans la peau » d’une personne qui découvre sa séropositivité en 2021. « Au tout début, quand je faisais des recherches sur Internet sur le VIH/sida, je tombais sur des résultats anxiogènes ou même complotistes qui affirmaient que le VIH n’existait pas. J’aurais eu besoin à ce moment-là d’un site qui me rassure et m’explique que non seulement je ne vais pas mourir du sida, mais que je vais avoir une vie normale grâce aux traitements et en plus que ce soit expliqué par une personne concernée qui vit avec le VIH ». À qui est destiné ce site ? Nicolas aimerait toucher principalement les personnes qui viennent juste de recevoir le diagnostic, entre le moment de l’annonce et la mise sous traitement. Une période souvent propice aux doutes et aux angoisses. « J’aimerais que ce site devienne un phare dans un océan d’informations parfois contradictoires et mensongères où se côtoient des théories dangereuses de naturopathes et autres "guérisseurs" » explique Nicolas. Sur la page d’accueil du site, il est indiqué que Seropo.fr ne « dépend d'aucune association ou entreprise. Le site ne reçoit aucun financement extérieur et ne perçoit aucun revenu publicitaire ». Pour le jeune militant, il s’agit d’être totalement transparent : « J’ai payé le nom de domaine et j’ai codé tout le site moi-même. Il me semblait important que les personnes qui le visitent comprennent qu’il n’y aucun conflit d’intérêt, aucune influence, rien à vendre et aucun laboratoire pharmaceutique derrière ce projet. Les personnes séropositives qui vont le visiter ne sont pas une cible marketing ou un produit ». Nicolas témoigne de son vécu à visage découvert et offre la possibilité de le contacter via son compte Twitter, mais cette exposition ne l’inquiète pas outre mesure : « quand j’ai découvert ma séropositivité, j’aurais aimé pouvoir échanger avec une autre personne séropositive. Du moment que les échanges sont respectueux, je répondrai avec plaisir, mais je ne m’attends pas à recevoir des centaines de messages ». Sur son site, Nicolas renvoie les personnes qui veulent en savoir plus vers d’autres sites/blogs qu’il considère fiables comme Actions Traitements, AIDES, Seronet, Sida Info Service, Journal Positif ou Parcours Positif.

Commentaires

Portrait de jl06

Va au bout de tes rêves

Mais je doit être naif ( et bien heureux ) ,  j'ai jamais eu l,impression que Seronet nous utilisait à  des fins marketing ....

Portrait de Superpoussin

Ce serait quand même un comble que Seronet qui reçoit des aides financières utilise nos données à des fins marketing, par contre  notre époque ne manque pas de gens qui n'auraient aucun scrupule à le faire.

Du temps où j'essaieyais de retourner dans la vie active j'ai bien vu un pseudo cabinet de recrutement d'apparence très honorable qui s'était spécialisé dans la revente de données de personnes reconnues travailleurs handicapés.

Tout est possible.

Merci à Nicolas d'avoir de façon désintéressée pris de son temps et argent pour créer un site utile à beaucoup.