Seul-e sur mon île…

10 Septembre 2013
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L’isolement, cette calamité qu’on cherche à fuir mais qu’on a tant de mal à quitter ; ce cercle vicieux qui, plus on attend, plus nous emprisonne. Mais comment se retrouve-t-on seul-e sur son île ? Nous y a-t-on poussé-es ou s’y est-on mis soi-même, par protection ? Peut-être un peu de chaque… Les discriminations et le rejet sont-ils les causes ou les conséquences de l’isolement ? Chacun-e a son histoire, sa façon de voir la vie, avec un entourage plus ou moins compréhensif, voire pas du tout, des imprévus qui nous tombent sur la tête, là, d’un coup. Et parfois, cela mène à l’isolement… ce qui est sûr est qu’à la longue, la solitude pèse, devient trop lourde à porter. Alors, comment en sortir ?
Venez en débattre ce soir sur le chat, dans le salon thématique, partager votre ressenti ou les solutions que vous avez mises en œuvre, trouver des oreilles (enfin, des yeux …) attentifs de 21h à 22h, en compagnie d'Emilie.

Commentaires

Portrait de Emilie-seronet

Pour la reprise des chats thématique, nous avons discuté de l’isolement, ce compagnon souvent  non désiré mais qui s’installe. Ce qui ressort du chat, mais plus largement sur Seronet, c’est que beaucoup de personnes séropositives se sentent isolées : isolées dans la société, seul-es dans un « désert sentimental »,  face à ses douleurs et ses problèmes de santé qui pour le coup ne veulent pas nous laisser...

Le rejet en est souvent la cause. Dire qu’on a le VIH fait fuir les gens, démasque les jugements ou les trahisons de ceux qu’on pensait être nos proches, nos amis, nos collègues.

Du coup, « cultiver la solitude » permet de se protéger, pourvu qu’elle ne nous happe pas…Pour certains, elle est une alliée si on la maîtrise.
Pour d’autres, c’est elle qui contrôle, alors comment reprendre les commandes quand on est à bout ?

Le tout est d’avoir le déclic, de se prendre en main pour vaincre l’isolement : faire le 1er pas, « se forcer à aller vers les autres », « résister au regard des autres » par l’ « ironie ou le mépris », y aller « par étape » pour ne pas se brûler les ailes.

Bien sûr, l’estime de soi joue un grand rôle : travailler quand on le peut, rencontrer d’autres personnes dans le même cas, voir un-e psychologue peut permettre de « reprendre » sa place dans la société et de sortir de sa coquille.

Ce qui est sûr, c’est qu’on a tous les ressources en soi, et que « même au plus bas, on peut toujours remonter la pente ».

Cela prend plus ou moins de temps selon son histoire, son entourage, sa santé.

La société a une grande part de responsabilité, et il va falloir encore du temps et du travail pour faire changer les regards envers les personnes séropositives.

Le prochain chat sera sur la libido. Vous pouvez bien évidemment proposer des thèmes dans le forum dédié.

En attendant, n’hésitez pas à continuer le chat thématique en postant ici votre histoire avec la solitude, ce que vous faites ou avez fait pour en sortir, vos questionnements…