Sidaction 2023 du 24 au 26 mars

23 Mars 2023
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« Quarante ans après la découverte du virus du sida, on n’a jamais été aussi proche de jouir d’un avenir sans sida ». C’est le slogan du Sidaction 2023 qui aura lieu du 24 au 26 mars. « L’amélioration des traitements quotidiens depuis 1996 et, plus récemment, les allégements thérapeutiques ont donné de grands espoirs aux personnes vivant avec le VIH, aux chercheurs et aux personnels médicaux. Aujourd’hui, une personne séropositive sous traitement efficace ne transmet plus le virus », explique Sidaction dans un communiqué. « Mais en 2021, faute d’accès précoce au dépistage ou à des traitements réguliers, ce sont malgré tout plus de 600 000 personnes qui sont décédées du sida dans le monde. En France, sur les 5 000 personnes qui ont découvert leur séropositivité dans l’année, 29 % étaient en stade sida ou très avancé de l’infection, un chiffre qui diminue peu », déplore l’association. Sidaction rappelle que l’épidémie est loin d’être maitrisée : « En 2021, 1,5 million de personnes ont été infectées par le VIH et 38,4 millions de personnes vivaient avec le virus, dont 5,9 millions sans le savoir ». Lors de la soirée de lancement média, le 6 mars à Paris, la Pre Françoise Barré-Sinoussi, la présidente de Sidaction, a rendu hommage aux chercheurs-ses, aux soignants-ses, aux malades et aussi à Daniel Defert : « Comment ne pas avoir une pensée ce soir pour Daniel. Daniel Defert qui est devenu un ami et qui créa AIDES en 1984 et qui vient de nous quitter ». La co-découvreuse du VIH en 1983 et Prix Nobel de médecine est revenue sur 40 ans de recherche VIH : « Nous étions, à l’époque, bien naïfs en pensant qu’une fois le virus identifié il serait très facile d’avoir un traitement et de développer un vaccin ». Françoise Barré-Sinoussi a vanté l’efficacité du Tasp et de la Prep tout en déplorant l’absence d’un traitement curatif et d’un vaccin préventif.  « La recherche avance pas à pas en apprenant de ces rares cas de patients contrôleurs de leur infection VIH ou encore de patients guéris (…). Ces rares cas de guérisons ne sont pas transposables à large échelle mais ils permettent aux chercheurs d’avancer pour imaginer quels pourraient être les traitements de demain ». De son côté, Florence Thune, directrice générale de Sidaction et femme ouvertement séropositive, a rappelé l’importance du dépistage : « Ceux et celles qui ont l’occasion, le courage, l’envie, l’opportunité de faire un dépistage n’ont pas toutes et tous appris une bonne nouvelle. Mais quand la mauvaise nouvelle est arrivée, ce dépistage a finalement été une chance. Car ce sont bien les traitements qui, aujourd’hui, leur permet de rester en vie. Se savoir positif au VIH, c’est avoir bien plus de chance de rester en bonne santé que toutes ces personnes, encore bien trop nombreuses, qui ne connaissent pas leur séropositivité et dont l’état de santé se dégrade inexorablement ». Et Florence Thune de conclure sur une note optimiste «  Je sais, c’est un rêve un peu fou Françoise, je sais. Mais parfois, je me surprends à rêver que ce n’est plus dans les médias que l’on annoncera, à grand renfort de communication, un nouveau cas de guérison mais, plus banalement, au sein d’un cabinet médical ». 
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